Le syndic bénévole est un modèle de gestion de copropriété qui permet de réaliser de nombreuses économies sur ses charges de copropriété. Mais qu’est-ce qu’un syndic bénévole et comment fonctionne-t-il ? Découvrez notre guide dédié.
Syndic bénévole : définition
Tous les immeubles bâtis sont soumis au statut de la copropriété conformément à la loi de 1965. Or, cette même loi stipule que les copropriétés ont pour obligation d’être administrées par un syndic de copropriété. Ce syndic peut être :
- Professionnel : c’est une société tierce qui agit en qualité de syndic et facturent des honoraires pour cette prestation ;
- Non-professionnel : on parle alors du modèle du syndic bénévole ou coopératif.
Ces dernières années, les modèles bénévoles et coopératif ont le vent en poupe car ils permettent de réaliser des économies substantielles. Finis les frais de syndic ! Mais alors est-ce que le modèle du syndic bénévole est vraiment intéressant ?
Tout d’abord, revenons à la définition du syndic bénévole. Un syndic est dit bénévole lorsqu’un copropriétaire est élu en qualité de syndic de copropriété en assemblée générale.
Le rôle du syndic bénévole
Le syndic bénévole a les mêmes missions qu’un syndic de copropriété traditionnel. Cela signifie qu’il a pour mission principale d’assurer la représentation des copropriétaires dans tous leurs actes et actions en justice. Il a également pour rôle d’assurer la bonne tenue de l’immeuble. À ce titre, il peut par exemple convoquer des travaux urgents s’il estime que la salubrité de l’immeuble est menacée.
Le syndic bénévole doit également :
- Envoyer les appels de fonds chaque trimestre et collecter les charges auprès des autres copropriétaires ;
- Convoquer et tenir les assemblées générales : il a pour obligation de tenir au moins une assemblée générale par an ;
- Effectuer le suivi des prestataires ;
- Faire exécuter les décisions adoptées en assemblée générale ;
- Veiller au bon respect des dispositions du règlement de copropriété.
Bon à savoir : Tout comme les syndics professionnels, le syndic bénévole peut être tenu pour responsable en cas de faute de gestion ou de négligence. C’est pourquoi, nous recommandons fortement aux syndics bénévoles de souscrire une assurance en responsabilité civile. Toutefois, il convient de noter que les tribunaux sont très cléments face à des syndics bénévoles.
La rémunération du syndic bénévole
Par définition, la mission du syndic bénévole n’est pas directement rémunérée. Toutefois, il est évident que tous les frais engagés par le syndic bénévole sont remboursés par les autres copropriétaires de l’immeuble au prorata de leur quote-part des parties communes.
Ensuite, s’il le souhaite, le syndic bénévole peut percevoir une rémunération pour sa mission. Pour cela, la résolution devra être adoptée en assemblée générale de copropriété et mentionner le montant perçu et la périodicité de rémunération.
Syndic bénévole : avantages et inconvénients
L’un des principaux avantages du syndic bénévole est bien entendu financier. En effet, les honoraires de syndic professionnel sont souvent très onéreux. Recourir au modèle bénévole permet de supprimer ces frais et d’économiser donc des charges de copropriété.
Par ailleurs, ce modèle permet également de retrouver plus de transparence dans la copropriété. En effet, comme c’est un copropriétaire qui gère l’immeuble, il peut communiquer directement aux autres résidents les actions effectuées. Le fait de ne plus avoir d’intermédiaire permet également d’être beaucoup plus réactif.
Toutefois, le syndic bénévole a quelques limites. En particulier, comme une seule personne gère la copropriété, cela peut représenter une certaine charge de travail.
Syndic bénévole et syndic coopératif, quelles différences ?
L’autre modèle en autogestion de syndic de copropriété, c’est le modèle du syndic coopératif. Contrairement au syndic bénévole, ce n’est plus un copropriétaire mais un ensemble de copropriétaires qui est élu en qualité de syndic dans le cadre du syndic coopératif.
Ce modèle présente de nombreux avantages :
- Les économies : vous ne payez plus de frais de syndic ni de vacation horaire pour les prestations additionnelles (assemblée générale extraordinaire, commission sur les travaux, état daté, etc.) ;
- La transparence : les copropriétaires au conseil syndical peuvent communiquer aux autres résidents les actions effectuées et les montants des dépenses engrangées ;
- Le temps : la répartition des tâches peut être très effective dans un syndic coopératif selon les compétences et les affinités de chacun. Cela permet de regagner en efficacité, de passer moins de temps sur la gestion de sa copropriété et d’enfin reprendre en main son immeuble !
Bon à savoir : Des plateformes de gestion telles que Matera accompagnent les syndics coopératifs dans la gestion de leur copropriété afin de les aider à gagner encore plus de temps !