ACPR : rôle et missions

L’ACPR est l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Elle est une institution faisant partie de la Banque de France. L’ACPR a été créée en 2010 suite à la fusion de différentes institutions. Ses missions sont nombreuses et vont de la protection de la clientèle des banques et des compagnies d’assurance au maintien de la stabilité financière en passant par la lutte contre le blanchiment des capitaux.

Les missions de l'ACPR

L’ACPR assure des missions de prévention, de contrôle et a un pouvoir de sanction. Voici ses principales missions : 

  • assurer la continuité d’activité des banques et assurances,
  • protéger la clientèle des mauvaises pratiques,
  • contribuer à la stabilité financière du secteur,
  • lutter contre le financement du terrorisme,
  • lutter contre le blanchiment d’argent.

Protection de la clientèle

Afin de protéger la clientèle des banques et des compagnies d’assurance, l’ACPR établit des règles afin d’uniformiser les pratiques des différents acteurs. Sa dernière grand action en ce sens est la transposition de la DDA (Directive Distribution en Assurance) visant à renforcer le devoir de conseil des différents acteurs de l’assurance, lutter contre les conflits d’intérêts, en particulier liés à la rémunération des distributeurs. Cette directive renforce également les obligations d’information précontractuelle vis à vis du client et instaure une obligation de formation continue des intermédiaires d’au minimum 15 heures par an. 

L’ACPR émet régulièrement des communiqués pour sensibiliser les consommateurs aux pratiques trompeuses et frauduleuses de certaines sociétés qui essaient d’échapper à son contrôle en profitant parfois de vides juridiques. 

En revanche, l’ACPR n’a pas vocation à traiter les litiges entre les consommateurs et leur banque ou leur assurance. Si l’ACPR peut renseigner les particuliers sur la règlementation, elle ne se substitue pas au médiateur de l’assurance qui peut être saisi quand un consommateur n’obtient pas satisfaction suite à une réclamation qui l’a adressé à son organisme. 

Les contrôles de l'ACPR

L’ACPR a un rôle important de contrôle. Dans le domaine de l’assurance l’ACPR est particulièrement vigilante sur le respect par les compagnies des règles de provisionnement et prudentielle (Solvabilité 2), l’anticipation, la connaissance et la maîtrise des risques ainsi que les règles de gouvernance.

Pour assurer ces contrôles, l’ACPR peut les réaliser sur pièces mais également quand cela le nécessite se rendre sur place.

En coopération avec l’autorité européenne, l’institution organise régulièrement des stress tests afin de vérifier si les dispositions prises par les organismes sont en mesure de faire face à des scénarios défavorables. Par exemple en 2021, un stress test a été réalisé sur la base d’une crise sanitaire du COVID-19 qui durerait encore dans le temps.

Liste des organismes d'assurance habilités en France

L’ACPR délivre les agréments aux sociétés d’assurance qui souhaitent exercer en France.

Pour cela, elle met à disposition du grand public un registre mis à jour quotidiennement. Ce registre liste les organismes autorisés à proposer leur produit en France en précisant les branches de l’assurance pour lesquelles ils ont obtenu l’agrément. Le registre est consultable sur Refassu.fr.

La liste noire de l'ACPR

L’ACPR ne tient pas réellement à jour une lite noire mais publie régulièrement des communiqués pour mettre en garde le grand public contre les sites internet principalement mais contre les entités en général qui propose illégalement des produits en France, souvent des placements.

Les communiqués de l’ACPR sont consultables ici : https://acpr.banque-france.fr/news/communique-de-presse

Les sanctions de l'ACPR

Si à l’issue d’une procédure de contrôle, l’autorité constate des manquements aux règles applicables, elle dispose d’un pouvoir de sanction. Ainsi, au terme d’une procédure disciplinaire, l’ACPR peut prendre un éventail de sanctions plus ou moins importantes

  • le simple avertissement,
  • le blâme,
  • l’interdiction d’effectuer certaines opérations pour une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans,
  • la suspension temporaire des dirigeants pour une durée possible de 10 ans,
  • la démission obligatoire de dirigeants mis en cause,
  • le retrait partiel ou total d’agrément,
  • la radiation de la liste des personnes agréées.