Isoler son logement avec des matériaux écologiques est aujourd’hui accessible, grâce au développement des alternatives naturelles présentant toutes une excellente résistance thermique. Mais quel est l’isolant naturel le plus performant ? Voici un comparatif des solutions les plus courantes, avec leurs avantages et leurs performances.
La ouate de cellulose : l’isolant écologique le plus performant
Issue de papiers recyclés, la ouate de cellulose est souvent conseillée pour l’isolation des combles en raison de sa pose rapide par soufflage et de son prix attractif. Grâce à ses propriétés et à sa présentation sous différents formats (panneaux, en vrac à souffler…), ce matériau s’adapte à tous les travaux d’isolation, notamment pour isoler les murs et la toiture.
La ouate de cellulose est un excellent isolant thermique, aussi bien en été qu’en hiver, même si elle peut se tasser dans le temps. C’est aussi un très bon isolant phonique.
Si la ouate de cellulose semble remporter tous les suffrages, elle n’est pas 100 % écologique. Elle contient en effet un additif chimique, le sel de bore, indispensable pour la protéger du feu, de l’humidité et des rongeurs. Sa pose doit être réalisée par un professionnel pour éviter tout risque d’inhalation ou d’ingestion.
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La laine ou fibre de bois : la meilleure protection contre la chaleur
La laine ou fibre de bois est le meilleur isolant naturel biosourcé, alliant un confort thermique performant l’été, une bonne protection contre le froid et une bonne isolation phonique. Adaptée à tous les travaux d’isolation, elle est fabriquée à partir de chutes de bois et est 100 % recyclable et biodégradable.
Malgré ses qualités excellentes, la laine de bois souffre de plusieurs défauts. Sa fabrication est relativement énergivore. Sa pose nécessite aussi du polyuréthane pour lier les fibres naturelles dans les panneaux. Le bois est sensible à l’humidité, ne résiste pas au feu et peut être la proie des rongeurs.
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Le liège : un isolant naturel efficace mais rare
Fabriqué à partir de l’écorce de chêne-liège, le liège expansé semble la solution 100 % naturelle idéale. Comme la laine de bois, c’est un isolant biosourcé performant, avec une très bonne isolation thermique et une excellente isolation phonique. Il s’adapte à tous les types d’isolation, en intérieur ou en extérieur. Et contrairement à la laine de bois, il offre une bonne résistance au feu et à l’humidité, est imputrescible et n’attire pas les rongeurs.
Son point faible ? Sa rareté. Cela en fait un matériau coûteux et peu accessible.
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Le chanvre : un très bon isolant naturel dans un environnement sec
Contrairement au liège, le chanvre est un matériau biosourcé très facile à produire. Sa culture est rapide et ne nécessite que peu d’entretien et d’eau. Il est aussi simple à recycler en fin de vie.
Disponible sous plusieurs formes (panneaux, rouleaux, vrac, blocs…), la laine ou la paille de chanvre s’adapte à tous types de travaux d’isolation, notamment l’isolation des combles ou des rampants de toiture. Bon isolant thermique et phonique, le chanvre ne séduit pas les rongeurs et n’est pas irritant. Il régule également l’humidité dans le logement.
Cependant, il perd en capacité thermique dans les environnements humides. Il est donc à privilégier dans un environnement sec ou doit être accompagné d’un pare-vapeur pour absorber l’humidité.
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La paille : le moins cher des isolants naturels
La paille de blé assure un confort thermique excellent en été. C’est aussi le meilleur isolant naturel phonique. Cet isolant qui ne se tasse pas dans le temps peut être utilisé pour tous les travaux d’isolation. Son avantage ? La paille est une ressource biosourcée très abondante, ce qui en fait un matériau pas cher, accessible à tous.
En revanche, la paille protège mal contre le froid, sauf à augmenter son épaisseur. La résistance de ce matériau au feu est faible et il est sensible à l’humidité et aux rongeurs.
La fibre de lin : un matériau écologique longue durée
La fibre de lin provient de déchets de l’industrie textile. Bon isolant thermique et phonique et polyvalent, le lin dispose d’une longue durée de vie.
Cependant, des matériaux synthétiques sont nécessaires pour lier les fibres dans les panneaux. La fibre de lin doit être installée avec un frein-vapeur ou un pare-vapeur pour la protéger de l’humidité et être traitée avec du sel de bore contre les moisissures, le feu et les rongeurs.
La laine de coton : un pouvoir isolant limité
Comme la fibre de lin, le coton est issu du recyclage de déchets textiles. Si la laine de coton offre un bon confort thermique en été et une bonne isolation phonique, ses capacités sont néanmoins limitées. Il est nécessaire de poser une importante épaisseur pour plus d’efficacité, d’autant que le coton a tendance à se tasser. Les fibres textiles sont à réserver pour les petites isolations en intérieur, comme les combles, les cloisons intermédiaires ou les faux plafonds.
Sensible à l’humidité, au feu et aux rongeurs, la laine de coton exige un traitement avec du sel de bore et la pose d’un pare-vapeur.
Les isolants d’origine animale : de bons isolants, mais fragiles
Utilisés dans les vêtements ou la literie, certains isolants d’origine animale peuvent aussi être exploités pour l’isolation thermique en intérieur des bâtiments.
La laine de mouton est un excellent isolant contre le froid, l’humidité et le bruit. En revanche, elle protège mal de la chaleur et sa résistance au feu est faible. Autre défaut majeur : la laine de mouton est appréciée des mites et des rongeurs. L’ajout de sel de bore est indispensable pour la protéger.
Pour éviter ces inconvénients, la laine de mouton peut être remplacée par une alternative d’origine animale : les plumes de canard. Ce sont de bons isolants thermiques, aussi bien contre le froid et la chaleur. Elles assurent aussi une bonne isolation phonique.
Cependant, la pose d’un pare-vapeur est nécessaire pour les protéger de l’humidité. Les plumes de canard doivent aussi être traitées contre les moisissures, les insectes et le feu, avec du sel de bore. Présentées sous forme de vrac, de panneaux ou de rouleaux, les plumes sont souvent mélangées à d’autres fibres synthétiques.
À l’heure de la flambée des prix de l’énergie et du réchauffement climatique, isoler son habitation est devenu une nécessité financière et environnementale.
