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Odeurs, bruits, dégradations, encombrements… Ces nuisances sont les premières causes des conflits entre voisins. La proximité des maisons ou la vie en appartement dans un immeuble collectif peut créer des tensions. Au-delà des limites acceptables, les troubles anormaux de voisinage peuvent vite virer au cauchemar. Mais que faire si votre locataire est accusé d’être l’auteur de nuisances et de gâcher la vie de ses voisins ? En tant que propriétaire-bailleur, votre responsabilité peut-elle être engagée ? Pouvez-vous et devez-vous agir pour faire cesser les troubles ? Les réponses sont « oui ». Explications.
Mis à jour le 30/11/2024
La législation est moins précise pour définir ce qu’est le trouble de voisinage. C’est la jurisprudence qui s’est chargée d’en donner une définition. Selon différents arrêts de la Cour de cassation, le trouble anormal de voisinage est caractérisé dès lors qu’il « dépasse les inconvénients normaux et ordinaires du voisinage ».
C’est au juge qu’est laissée l’appréciation de ce qui constitue des troubles anormaux de voisinage. Le tribunal juge au cas par cas en fonction de critères comme la durée de la nuisance, son intensité, sa répétition, son antériorité, ses horaires ou le lieu.
L’article 1253 du Code civil 15/04/2024 est venu préciser dans la loi ce qu’est un trouble anormal de voisinage et qui en est responsable.
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En matière de nuisances, la législation ne souffre d’aucune ambiguïté. L’article 7 de la loi du 6 juillet 1989 précise clairement que « le locataire est obligé d’user paisiblement des locaux loués ». Cela signifie notamment qu’il ne doit pas causer de troubles à ses voisins. Cette obligation s’étend à toutes les personnes majeures et mineures occupant le logement.
Les abus peuvent être de natures multiples :
Le propriétaire-bailleur ne peut pas être tenu pour responsable des nuisances causées par son locataire dans son logement ou dans les parties communes d’une copropriété. En revanche, sa responsabilité peut être engagée s’il n’agit pas pour tenter d’y mettre fin.
La loi du 15 avril 2024 visant à adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels a clarifié la notion de responsabilité dans les troubles de voisinage.
Le texte introduit un nouvel article dans le Code civil. Cet article 1253 consacre la responsabilité du locataire. Il pose clairement le principe établi par la jurisprudence : « Le propriétaire, le locataire, l’occupant sans titre (…) qui est à l’origine d’un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage est responsable de plein droit du dommage qui en résulte. »
La législation laisserait ainsi à penser que le bailleur est dégagé de toute responsabilité en cas de troubles anormaux de voisinage de son locataire. Il n’en est rien.
En cas de nuisances causés par un locataire, l’article 6-1 de la loi du 6 juillet 1989 s’applique : « Après mise en demeure dûment motivée, les propriétaires des locaux à usage d’habitation doivent, sauf motif légitime, utiliser les droits dont ils disposent en propre afin de faire cesser les troubles de voisinage causés à des tiers par les personnes qui occupent ces locaux. »
Traduction : dès lors qu’un propriétaire est informé des nuisances causées par son locataire, il doit prendre des mesures pour faire cesser les troubles. En cas d’inaction, il engage sa responsabilité.
La responsabilité du bailleur est engagée à partir du moment où il est averti officiellement, par lettre recommandée avec accusé de réception, des troubles causés par son locataire.
La mise en demeure peut être envoyée par un ou plusieurs voisins ou le syndic de copropriété. Elle doit détailler et justifier les faits reprochés au locataire. La lettre doit expressément demander l’intervention du propriétaire-bailleur pour mettre fin aux agissements de son locataire.
Le courrier entre les mains, le propriétaire n’a pas d’autre choix que d’agir auprès de son locataire. À défaut d’action, le bailleur peut être sanctionné par le juge. Un voisin victime de la nuisance peut entamer une procédure contre lui et engager sa responsabilité.
Le propriétaire est encouragé à rechercher une solution amiable avant toute action judiciaire contre son locataire. À noter : un bailleur peut être poursuivi s’il n’agit pas mais il ne peut pas être poursuivi en cas d’échec à résoudre le conflit.
Toute démarche amiable ou judiciaire doit être étayée de faits. Le première étape pour le propriétaire consiste à monter un dossier solide, réunissant des preuves du trouble anormal de voisinage. Ce peut être des témoignages, une pétition, des mains courantes ou plaintes des voisins, un constat d’huissier, un procès-verbal de police… Les photos et vidéos prises à l’insu du locataire ne sont pas des preuves recevables pour la justice.
Même si le propriétaire engage le dialogue avec son locataire, la mise en demeure est une étape nécessaire. En cas d’échec de l’échange oral, elle permet de conserver une trace écrite des démarches effectuées par le bailleur.
La mise en demeure est envoyée au locataire par lettre recommandée avec accusé de réception. Le courrier peut aussi être remis en main propre par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice). La lettre décrit précisément les troubles de voisinage, assortie de preuves.
En cas d’absence de réponse du locataire, le propriétaire peut faire appel à une personne extérieure pour trouver une solution amiable au conflit. La médiation est une démarche payante, tandis que la conciliation de justice est gratuite. Il est aussi possible d’engager une procédure participative payante avec recours à un avocat.
La liste des médiateurs et conciliateurs est disponible auprès de la Mairie, dans les maisons de justice et du droit (MJD) ou dans un point d’accès au droit (PAD).
Si toutes les démarches amiables échouent, le propriétaire-bailleur peut, en dernier recours, résilier le bail de location. Cette démarche nécessite, selon les cas, l’intervention du juge.
Si le contrat de location inclut une clause de résiliation pour nuisances, la démarche judiciaire est simplifiée et raccourcie.
Le bailleur doit assigner son locataire devant le juge des contentieux de la protection, rattaché au tribunal judiciaire ou de proximité du lieu de la location. Le constat par le juge du trouble anormal de voisinage ouvre droit à la résiliation du contrat de location et à l’expulsion du logement, en application de la clause résolutoire.
En cas d’absence de clause de résiliation pour nuisances, la procédure judiciaire est plus longue et ses résultats incertains. C’est aussi le juge des contentieux de la protection qui intervient. Le bailleur s’adresse à lui pour demander la résiliation du contrat de location et l’expulsion du locataire pour nuisances.
Mais sans clause résolutoire, la reconnaissance du trouble anormal de voisinage n’entraîne pas automatiquement la résiliation du bail. La décision est laissée à l’appréciation du juge. Celui-ci peut préférer à l’expulsion locative des sanctions financières (amendes, dommages et intérêts) ou des injonctions à cesser la nuisance.
Si l’échéance du bail approche, la situation est plus simple pour le propriétaire. Il peut sauter l’étape judiciaire, en application de l’article 1729 du Code civil : « Si le preneur n’use pas de la chose louée raisonnablement (…), celui-ci peut, suivant les circonstances, faire résilier le bail. »
En cas de troubles de voisinage, le bailleur peut ainsi donner congé à son locataire pour motif légitime et sérieux, justifié par le non-respect de son obligation de jouir paisiblement des lieux. La lettre doit être envoyée par recommandé au locataire dans le respect du délai de préavis. Il est de 3 à 6 mois avant la fin du bail en fonction du type de contrat de location.
Un locataire est l’auteur de troubles anormaux de voisinage ? Même s’il ne peut en aucun cas être tenu responsable de la nuisance, le propriétaire-bailleur doit intervenir pour tenter de la faire cesser. Dans le cas contraire, il peut être poursuivi en justice pour inaction par ceux qui subissent la nuisance au quotidien. Intégrer une clause résolutoire pour nuisances protège le bailleur et rappelle au locataire son devoir de jouissance paisible des lieux loués. En cas de litige lié au trouble de voisinage, cette clause simplifie les démarches judiciaires et facilite en dernier recours la résiliation du contrat de location.
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Julien Biscarat-Aymes, cofondateur de Jelouebien, bénéficie d’une expérience de plus de 20 ans dans l’assurance et de 10 ans dans le domaine de l’immobilier. Après plusieurs années passées en tant que Conseil en Gestion de Patrimoine Certifié (CGPC) au sein d’une grande compagnie d’assurance européenne, il crée un cabinet indépendant avec Xavier Marchioni. Dès 2011, il se spécialise dans le domaine immobilier et décide fin 2013 de rassembler ses connaissances pour les rendre accessibles au plus grand nombre en créant le site Jelouebien.com avec la volonté constante d’enrichir la base d’informations offertes aux utilisateurs du site.
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